Les autorités chinoises ont imposé à deux reprises des bannissements partiels de l’iPhone. La marque à la pomme, qui réalise 20% de son chiffre d’affaires dans le pays, pourrait subir un destin symétrique à celui de Huawei. Deux spécialistes livrent leur expertise
Le scénario du pire se dessine par petites touches pour APPLE en Chine. A deux reprises lors des dernières semaines, l’Empire du Milieu a imposé des restrictions d’utilisation de l’iPhone. Ces mesures sont partielles, imposées sur certaines parties du territoire et ne constituent pas une interdiction des ventes. Mais ces signaux très négatifs pourraient être suivis d’autres annonces ces prochaines semaines. APPLE, qui a gagné 70 milliards de dollars en 2022 dans l’Empire du Milieu, risque très gros dans cette affaire. Le groupe dirigé par Tim Cook pourrait, in fine, subir un destin symétrique à celui du géant télécoms chinois Huawei: un bannissement total.
Dernier épisode de cette saga inquiétante, vendredi dernier. Le 15 décembre, Bloomberg révélait que des entreprises d’Etat et des agences gouvernementales de huit provinces (sur les 22 que compte la Chine) avaient interdit à leurs employés d’apporter des appareils d’origine étrangère sur leur lieu de travail. Début septembre, le Wall Street Journal révélait que Pékin avait ordonné aux fonctionnaires des agences du gouvernement central de ne plus utiliser d’iPhone ou d’autres téléphones de marques non chinoises pour le travail ou de ne plus les apporter au bureau. Entre ces deux annonces, Tim Cook s’était rendu en octobre en Chine pour y rencontrer des responsables, à peine huit mois après son dernier déplacement dans le pays. En mars, il avait affirmé qu’«Apple jouit d’une relation symbiotique avec la Chine».
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