Bousculée dans ses fondamentaux, l’Allemagne finit l’année en plein doute
Arrivé au pouvoir en mai, le gouvernement de Friedrich Merz n’a pas trouvé la parade pour faire rebondir économiquement le pays. Son modèle de prospérité, basé sur de fortes exportations, est remis en cause par le protectionnisme américain et la puissance chinoise. La morosité et les peurs liées à la guerre en Ukraine profitent à l’extrême droite
«La promesse selon laquelle les enfants vivront mieux que leurs parents, économiquement parlant, ne pourra probablement pas être tenue. Je crains que cela ne conduise à des frustrations au sein de la population». Dans un entretien au Handelsblatt mi-décembre, Klaus Regling, ancien chef du Mécanisme européen de solidarité, n’a pas hésité à servir la potion amère à ses compatriotes allemands. La hausse des dépenses militaires, sociales et les conséquences du réchauffement climatique tronqueront les marges de manœuvre de ce pays vieillissant, prédit le haut fonctionnaire qui a dû gérer une série de crises financières, notamment en Grèce, dans les années 2010.