L’Autorité des marchés financiers devrait pouvoir intervenir plus tôt dans une banque en difficulté, imposer des mesures plus fermes et communiquer ouvertement sur ses procédures, estime l’économiste, qui faisait partie du groupe d’experts sur Credit Suisse
Quels enseignements faut-il tirer de la chute de Credit Suisse? C’est la question sur laquelle a travaillé le groupe d’experts nommés par le Conseil fédéral mi-mai, dont Beatrice Weder di Mauro faisait partie. Des failles ont été identifiées dans la réglementation too big to fail et des déficiences relevées dans l’accès aux liquidités et au capital, selon le rapport des experts. Mais c’est le renforcement de la Finma que détaille pour Le Temps l’économiste de renommée internationale, qui enseigne au Graduate Institute de Genève.
Suisse et italienne au CV impressionnant, passée par le FMI, l’OCDE, la Banque mondiale ou l’Université de Harvard, la Bâloise d’origine, qui a vécu jusqu’à l’âge de 16 ans au Guatemala, préside le CEPR (Centre for Economic Policy Research) de Londres et a beaucoup travaillé après la dernière crise financière sur les questions de réglementation liées au too big to fail. Elle a donné mardi une conférence au CIMB, le Centre international d’études monétaires et bancaires, à Genève.
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