"Si nécessaire, nous appellerons le consommateur à boycotter les produits frais belges d'
AHOLD Delhaize", prévient Hendrik Vandamme, président du syndicat agricole flamand Algemeen Boerensyndicaat.Les entreprises alimentaires sont nombreuses à se plaindre du nouveau groupe de distribution, qui cherche, depuis la fusion d'
AHOLD avec
DELHAIZE GROUP, à payer moins d'argent à ses principaux fournisseurs. Les ristournes obtenues lors des négociations devraient en outre être rétroactives au 1er janvier, exige
AHOLD Delhaize.En Belgique, le mécontentement se fait dès lors de plus en plus important. L'association des producteurs de marques nationales BABM (Belgilux Association of Branded products Manufacturers) a envoyé mardi une lettre au groupe ainsi qu'au président de la plate-forme de concertation de l'industrie alimentaire belge, où sont réunis les syndicats agricoles, les chaînes de supermarchés et les producteurs de marque.Aux Pays-Bas, cette situation a déjà mené à une plainte du pendant néerlandais de la BABM devant une instance chargée d'inspecter si les pratiques commerciales se font de façon honnête.C'est à présent le secteur agricole qui fait part de son inquiétude face à cette pression sur les prix. "Nous ne la ressentons pas encore mais nous nous y attendons", confie Hendrik Vandamme. Une position que partage le Boerenbond, un autre syndicat agricole du nord du pays.Des appels à boycotter les magasins Albert Heijn, filiale d'
AHOLD DELHAIZE GROUP, ont déjà été lancés aux Pays-Bas. L'Algemeen Boerensyndicaat, qui espère que le pouvoir politique jouera son rôle dans ce dossier, n'exclut pas d'en faire de même en Belgique si la politique de prix du groupe devait toucher les agriculteurs.