ANALYSE. Les dirigeants de cinq grands réseaux sociaux étaient auditionnés par le Sénat américain dans la nuit de mercredi à jeudi. Accusés de ne pas protéger les enfants en ligne, ils ont fait profil bas. Tout en sachant que la législation n’évoluera certainement pas
La trame du show est bien connue. Une prestation sous serment de la part des représentants des géants de la technologie, puis une salve de questions posées par des membres du Sénat ou de la Chambre des représentants et, à la fin, de vagues promesses. Plusieurs fois par année, les dirigeants de GOOGLE, Meta, MICROSOFT ou X (ex-Twitter) font face à des auditions à Washington. Pour parler d’abus de position dominante, de sécurité en ligne ou encore de tromperie. Ce sont des pièces de théâtre au scénario très classique.
Mais celle jouée dans la nuit de mercredi à jeudi a été différente. D’abord, elle concernait les enfants et les adolescents, victimes d’abus en ligne alors qu’ils fréquentaient des réseaux sociaux. Ensuite, des parents des victimes étaient dans la salle, brandissant des photos de leurs enfants qui s’étaient suicidés: à cause de harcèlement en ligne, à cause de l’achat de drogue via les réseaux sociaux, parce qu’ils avaient été contactés par des pédophiles via ces plateformes…
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